Chère visiteuse, cher visiteur, noble pousse de séquoia,
Aujourd’hui, j’ai le grand plaisir d’inaugurer sur ce blog une nouvelle catégorie dans laquelle je parlerai de mes projets de romans et de leurs péripéties vers la surface du monde !
Cet article sera consacré à La demeure des Mah-Haut-Rels, mon premier roman achevé (d’un point de vue chronologique) et un texte cher à mon coeur.
Les prémices des Mah-Haut-Rels
J’ai écrit le premier jet de ce roman durant l’année 2013, à raison d’un chapitre par semaine. Avant de m’atteler à ce projet, j’avais déjà travaillé sur d’autres histoires, beaucoup appris grâce aux retours de relecteurs et de relectrices, mais je n’avais encore jamais posé le point final d’un texte long (un moment symboliquement fort).
En 2014 et 2015, j’ai bénéficié du regard avisé de plusieurs bêta-lecteurs et bêta-lectrices sur cette première version du roman, effectué une passe de corrections, tenté une timide vague de recherche éditoriale en envoyant le manuscrit à une poignée de maisons d’éditions : j’ai reçu plusieurs refus détaillés, dont certains très encourageants qui m’ont notamment amenée à reprendre les corrections et développer un arc narratif resté jusque-là succinct. Durant ces deux années, j’ai travaillé en parallèle sur les premiers tomes de ma trilogie Young Adult, qui fera certainement l’objet d’un article de blog ultérieur ; et entamé un roman aux thématiques plutôt sombres que j’ai finalement pris la décision de ne pas terminer.
En 2016, j’avais suffisamment trifouillé mes histoires pour établir des points de comparaison (format, public, tonalité narrative) et comprendre que chacune d’entre elles aurait ses exigences spécifiques (les histoires sont parfois d’élégantes damoiselles au cœur chaud et à l’esprit aiguisé) : j’ai donc suivi l’intuition qui me chatouillait les neurones….
Nos histoires, ces élégantes damoiselles à l’esprit aiguisé et au coeur chaud
Du manuscrit au roman illustré à quatre mains !
La demeure des Mah-Haut-Rels est un conte poétique et initiatique qui se déroule dans un univers post-apocalyptique composé d’eau et de vents. Cette histoire, je le sentais bien, avait besoin d’images ; il lui manquait une part essentielle qui ne venait pas de moi.
Cependant, le Dieu des Pious et les Muses-Dragonnes faisant très bien les choses, je savais qui recelait cette part de l’histoire en son sein ; j’ai donc contacté Anouck Faure aka Amaryan dont j’admirais l’extraordinaire travail artistique et la patte graphique aussi sensible que puissante.
Anouck Faure est une plasticienne, illustratrice et graveuse qui explore tout autant l’imaginaire et ses multiples facettes que les racines du monde végétal. Sa relation à l’océan et à l’élément aquatique, représenté dans plusieurs de ses œuvres, et la dimension spirituelle et poétique de sa création touchaient aux mêmes cordes émotionnelles que celles sous-tendant l’histoire des Mah-Haut-Rels.
J’avais dans l’idée de lui commander quelques illustrations mettant en scène les personnages ou scènes clés de l’histoire ; elle a accepté de lire le manuscrit, puis d’en explorer le potentiel visuel. La rencontre entre Regard, Venise, Reine et Anouck a confirmé mon intuition : ils étaient faits pour se comprendre et naviguer dans la même embarcation.
Alors, ils ont pris le large…
Cependant, plus Anouck ‘croquait’ les éléments de l’histoire, cherchant à en définir les contours visuels, moins ce travail de « commande » lui paraissait réalisable. Elle est finalement revenue vers moi pour me dire que les personnages lui parlaient directement, suscitant une vision plus large que celle d’une commande en quelques illustrations. De plus, elle se trouvait à une charnière de sa propre création artistique, charnière qu’il lui semblait nécessaire de franchir pour rencontrer la « voix visuelle » des Mah-Haut-Rels.
Sa relation au roman m’a émue, puisqu’au-delà de ma volonté personnelle, je sentais depuis longtemps Reine, Venise et Regard l’appeler de leur timbre océanique.
Je lui ai donc proposé de renoncer à ce travail de commande, de se consacrer toute entière à cette exigeante charnière créative qu’elle expérimentait et si elle le voulait, un jour, de faire du texte des Mah-Haut-Rels une collaboration à quatre mains qui prendrait une forme bien différente de la poignée d’illustrations envisagées à la base.
Tout vient à point à qui sait attendre…
Les années ont passé, j’ai continué à travailler sur d’autres romans, et Anouck à explorer la gravure, les outils numériques, l’aquarelle et le dessin. Fin 2017, je signais avec mon agente, Roxane Edouard, qui représente désormais l’ensemble de mon travail d’écriture, et nous décidions d’améliorer ensemble ma trilogie Young Adult, pour commencer.
En 2019, les muses océaniques ont finalement sonné l’heure des Mah-Haut-Rels dans leur bigorneau nacré : Anouck était prête à s’immerger dans le travail d’illustration, Roxane à prendre notre projet sous son aile. Nous avons préparé ensemble une maquette et un dossier de présentation à l’intention des éditeurs qui pourraient vouloir porter cette histoire à nos côtés.
Nous voilà à la fin de l’année 2020. La demeure des Mah-Haut-Rels devient officiellement un projet de roman illustré à quatre mains au sein duquel nous collaborons dans une belle osmose créative. Notre dossier est prêt et Roxane l’emportera en fin d’année à la recherche de son éditeur ou de son éditrice. Comme quoi, longue est l’attente sous la surface de l’iceberg, mais chaque coup de palme nous rapproche de la surface !
Au-delà de la publication effective d’un texte, ce qu’il y a de précieux dans l’écriture d’une histoire, ce sont toutes ces étapes qui précèdent : les échanges si riches avec les relecteurs et bêta-lectrices, les ami-e-s écrivain-e-s, les rencontres autour du texte et dans le texte avec nos propres personnages qui nous apprennent beaucoup ; les relations qui se tissent entre les mots, les images et les visions créatives, et bien entendu entre les personnes lors d’une collaboration.
Un aperçu de notre projet de ‘roman illustré’ !
Noble visiteuse, visiteur attentif, tendre pousse de séquoia, je te laisse sur quelques morceaux choisis de la note d’intention de notre dossier, accompagnée d’une brassée de doubles pages illustrées par ma si talentueuse Anouck.
La demeure des Mah-Haut-Rels se situe à la frontière du roman d’imaginaire et du conte philosophique. On y suit la quête initiatique de trois personnages dans un monde en perpétuel mouvement, composé d’eau et de vents. Cet univers post-apocalyptique s’imprègne d’une dimension poétique, rythmée par les éléments de la nature.
Nous avons voulu représenter ce mouvement (à la fois instabilité du monde et cheminement intérieur) par un entretissage organique des mots et des images au service des thématiques de l’histoire. Tout au long de la narration, l’océan et le ballet des vagues forment un écrin visuel qui accentue et enlumine la trajectoire des personnages.
Nous avons travaillé sur une maquette principale développant sur environ 300 pages cette relation et ce jeu de réponses entre texte et illustrations. Le travail typographique réalisé en parallèle met en exergue certains passages du texte et renforce la synergie entre récit et image.
Lumière sur ta journée !
Siècle
Je… je viens de tomber instantanément amoureux de ces sublimes illustrations ! Alors quand je pense au roman qui va les accompagner… Je suis sûr que le résultat va être fabuleux ! Vivement la sortie ! Un immense bravo à vous deux en tout cas <3
Mon Capitaine, tes mots me touchent énormément : Anouck est infiniment talentueuse et je t’avoue être, moi aussi, complètement amoureuse de ses illustrations. <3 Merci pour tes encouragements !
WOW…
C’est fabuleux! Où peut-on commander?! =D
Comme c’est inspirant, il me tarde de découvrir tout ça!
Merci pour ces inspirations et pour le trio prometteur (j’inclus Roxanne dans votre ronde). Merci de nous offrir tout ça <3
Merci, ma belle Lysiane ! <3 Il va encore falloir patienter pour voir ce roman naître sur son écrin de papier, mais je vous tiendrai de toute manière au courant des avancées de notre quête à toutes les trois (oui, nous formons un trio du tonnerre, avec notre chère Roxane !^^)
Je ne peux rien dire d’autre que : « Wow » ! Ce projet à 4 mains à pris une ampleur incroyable, j’ai hâte de pouvoir en parcourir les pages. Quel travail formidable vous faîtes toutes les deux !
Merci, chère Aemarielle ! Oui, c’est un projet que je suis tellement heureuse de voir se déployer avec ses ailes d’eau et de lumière – le travail avec Anouck est un régal, une évidence. <3
Bravo Siècle et Anouck pour ce travail à quatre mains et ce long cheminement. On a juste envie de tenir ce livre magique entre les mains et de plonger avec vous dans cet univers d’eau et de vents pour parcourir avec vous ce conte initiatique….
Merci, mon Grand Piou, pour ton soutien indéfectible depuis le début des aventures de Reine, Venise et Regard (et pour toutes les autres <3 <3 <3).
Cet artbook (je crois qu’à ce stade, c’est l’appellation qu’il mérite) promet beaucoup ! J’espère qu’il trouvera un éditeur qui saura lui offrir un bel écrin et une superbe qualité d’impression.
Merci beaucoup, ma chère Roanne. L’avenir nous le dira. ;)
Quelle osmose magnifique entre image et mots ! Je prie pour que le vent et les courants marins vous soient favorables.
Merci pour tes mots d’envol, ma chère Célia. <3
Eau, vent, aquarelle et plume… Je suis sous le charme. Cette œuvre d’art esquisse un chemin qui m’attire, je l’attends avec joie.
J’en suis ravie, chère Dirga, merci de ton soutien. <3
Mais quelle merveille….j’ai hâte de le voir en vrai !
Merci, ma chère Domi !