Nomorgames – la trilogie littéraire

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Titre : Nomorgames

Type : Trilogie romanesque

Tome 1 : Servir l’As de trèfle
Tome 2 : Contrer la Dame de pique
Tome 3 : Jouer le Roi de coeur

Genre : Fantastique-Merveilleux

Public : Jeune Adulte

Pitch : Quatre adolescents sont projetés dans un autre monde où le trèfle se pique de mettre le cœur sur le carreau. Chargés de mener les batailles de l’As de trèfle, ils vont devoir faire preuve de la plus grande ingéniosité pour survivre aux règles alambiquées de Nomorgames.

État de progression : Les trois tomes sont achevés et en recherche éditoriale.

Informations complémentaires : En parallèle de la trilogie littéraire, je travaille avec la talentueuse musicienne Odonate sur un album musical en douze titres intitulé Heart of Spades qui prend place dans l’univers étendu de Nomorgames.

Résumé : James, seize ans, est un lycéen sérieux mais pas très heureux : submergé par ses obligations familiales, il se résigne à un avenir qui ne lui ressemble guère.

Alors qu’il rentre chez lui, il est téléporté dans le monde parallèle de Nomorgames. Dans cet univers psychédélique, l’As de trèfle, personnage charismatique et mégalomane, a décidé d’entrer en guerre contre le cœur. Pour l’épauler dans sa tâche, il pioche quatre Jokers sur Terre. James est l’un des heureux élus. À ses côtés : Evangeline, à l’esprit vif mais à la dent mauvaise, Sam, chanteuse droguée à la sensibilité exacerbée, et Takeshi, artiste amnésique qui s’attire aussitôt les foudres de l’As de trèfle.

Les quatre Jokers doivent se plier aux exigences de leur étrange commanditaire s’ils veulent un jour revenir sur Terre. Mais à Nomorgames, les règles du jeu doivent être respectées, aussi étranges qu’elles puissent paraitre. Du venin se dissimule au fond des jarres de chantilly et pour sortir vivant du labyrinthe des fous chacun doit faire face au reflet sans concessions que lui renvoie le Millemiroirs.

           Je me drape dans les lambeaux de ma dignité et m’avance jusqu’à un recoin sombre, propice à la réalisation de notre plan. La fenêtre en vitrail qui donne sur la salle de bal en fait la planque idéale pour observer la soirée sans être vu. Une dizaine de pantins se déplacent d’un pas lent dans le grand hall, habillés de smokings bariolés, luisants comme des bonbons : veste orange, chemise mauve et pantalon jaune se superposent allègrement. J’imagine Augustin, le photographe favori de Sonia, tirer la langue devant cette association de couleurs pas vraiment homogènes. Des cœurs luminescents volent dans les airs, éclairant un spectacle digne des plus grands aliénés. 

           Je frotte mon front contre le vitrail frais. Mon cerveau se donne beaucoup de mal pour enregistrer les détails de la scène sans faire le grand écart. Les trois autres me rejoignent sans tarder.

           — À toi de jouer, Sam, annonce Evy à mi-voix.

           La fille de cœur soupire une dernière fois et s’en va, parcourant le chemin inverse avant de bifurquer vers l’entrée principale de la salle de bal. Evangeline et Takeshi collent leurs faces curieuses à la vitre pour prendre la mesure de la canne à sucre. 

           Nous observons les friandises géantes apporter des saladiers de crème fouettée aux invités ; ces derniers y fourrent la tête sans la moindre hésitation. Aussitôt peinturlurés, ils se mettent à vociférer, à frapper des mains et à bondir comme des lapins sur ressorts : complètement givrés, ces cœurs, c’est l’emplumé qui avait raison. Bientôt, le hall est envahi par ces ploucs fringués comme des princes et couronnés de chantilly – une bande de toxicos qui gloussent en tournoyant sur la piste bien entendu rose de cette foutue salle de bal ! 

           — Il y a un truc dans la crème, pointe Evangeline.

           — Je le crois aussi, confirme Takeshi qui semble trouver la scène tout à fait normale.

           — Dites, les gars, reprend la fille de pique d’une voix hésitante, c’est pas hyper malin d’envoyer une droguée en mission dans un bal de camés… non ?

            Nomorgames, Servir l’As de trèfle, Siècle Vaëlban