Les Vœux Sorciers

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Titre : Les Vœux Sorciers

Les Vœux Sorciers est un projet à quatre mains co-écrit avec N. Hanquin

Type : Roman tome unique

Genre : Fantasy

Public : Jeune Adulte 

Pitch : Zeobel, Hyeon et Kaede sont séparés suite à une invocation rituelle qui tourne à la catastrophe. Dix ans plus tard, ils poursuivent des objectifs radicalement différents, mais sont tous trois déterminés à transformer leur pays, quel qu’en soit le prix.

État de progression : Premier jet en cours d’écriture

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Résumé : Le Panthéon des Six ne communique plus avec les Hommes et personne ne sait pourquoi. Depuis que leurs divinités ont disparu, l’équilibre politique des Cinq Glaces s’est fragilisé. A Malakia, l’armée s’est emparée du pouvoir en éliminant l’ancestrale dynastie des Lynx. Seule la petite magie est désormais autorisée et les magiciens d’État traquent sans relâche ceux qui s’adonnent aux anciennes pratiques.

Hyeon est un enquêteur militaire. Victime d’une invocation ratée, il abrite en lui un démon vicieux qui cherche à prendre le contrôle de son esprit. Mais la volonté de Hyeon est d’acier et sa haine des divins féroce : il fera tout pour libérer Malakia de la magie qui a détruit sa vie.

Kaede dirige l’Institut du Fabularium spécialisé dans l’utilisation du flium – une drogue qui permet aux plus riches de s’évader dans des songes prescients. L’art de la fabule, autrefois inexistant, a désormais pris son essor et tous veulent une part du gâteau fabuleux. Cependant Kaede a le cœur patient et l’œil acéré : elle tiendra sa promesse et agenouillera Malakia et ses dirigeants corrompus.

Depuis sa plus tendre enfance, Zeobel ne jure que par la magie, la grande magie, bien sûr, pas la petite. Runes, origamis et invocations n’ont aucun secret pour elle. Mais Zeb est rongée par la culpabilité et le besoin de se racheter. Dix ans auparavant, son ambition a causé la mort de ses parents. Déterminée à repousser les limites de la morale en ouvrant la porte du monde des Morts, Zeb est tout bonnement incapable de s’arrêter à temps.

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Zeobel resserra le poing autour de son origami. Les ailes en papier palpitèrent affectueusement contre sa paume ; un souffle chaud traversa son corps d’enfant avant de se dissiper au contact de l’air glacé. Le temple où ils se trouvaient n’était pas très grand. Les quelques torches et la foule présente auraient dû suffire à chauffer la pièce, mais rien ne pouvait lutter contre le toit ouvert sur le ciel étoilé qui aspirait la chaleur de leurs corps comme une bouche noire et goulue.

La fillette tapa du pied pour réchauffer ses orteils engourdis malgré les épaisses chaussettes en laine. Le bruit fut masqué par le discours du magicien d’État. Debout sur les marches de l’estrade qui menaient au bûcher, l’homme toisait l’assistance. Il retira son gant en fourrure, croisa l’index et le majeur, les porta à son front.

— Que les âmes qui désertent la matière pour le souffle trouvent la paix dans le deuxième monde. Les prières des Vivants et l’œil des Divins veillent sur les Morts. Car sans la vie, il n’y a pas de souffle. Sans souffle, il n’y a pas de fluide. Et sans fluide, il n’y a pas de vie.

Le Maître Ori désigna les fresques du temple pour illustrer son propos. D’anciennes peintures ornaient les trois murs. Au centre, les Morts, représentés par de simples pictogrammes noirs se mélangeaient aux esprits animaux dans un joyeux chaos. Sur le mur de droite, les Divinités baignaient dans l’or du fluide. Leurs silhouettes ondulaient paresseusement ; la peau de leurs multiples bras luisait d’un éclat nacré ; leurs yeux de pierre flamboyaient sous la caresse des torches.

Zeobel réprima un frisson et secoua la tête avant de reporter son attention sur la troisième fresque : à gauche des Morts se trouvait le monde des Hommes avec ses bleus tendres et ses bruns cuivrés, couleur chair. Des silhouettes blondes et d’autres à la peau marron et aux yeux en amande se rassemblaient au milieu de la forêt enneigée.

De fines lignes d’argent figurant tour à tour la matière, le souffle et le fluide tourbillonnaient d’un monde à l’autre, toujours dans la même direction : des Vivants aux Morts, des Morts aux Dieux, des Dieux aux Vivants. Les lignes n’effectuaient jamais le chemin inverse. C’était interdit. Les portes entre les mondes ne fonctionnaient que dans un seul sens ; Zeb l’avait lu quelque part. Mais interdit ne signifiait pas impossible pour autant.

Les Vœux Sorciers, N. Hanquin & Siècle Vaëlban