Dragonflies (… la plupart du temps)

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Titre : Dragonflies (…la plupart du temps)

Type : Série en quatre tomes

Tome 1 : Les cinq doigts de la main
Tome 2 : Nuit sans lucioles chez les Ambules
Tome 3 : Dragabelle
Tome 4 : La chasse au Swan

Public : Adolescent (à partir de 12/13 ans)

Pitch : Trois adolescentes remontent un jeu de pistes sur les rives du Saint-Laurent. Fleuve-Esprit, rencontres imprévues et dangereux secrets seront à coup sûr au rendez-vous.

État de progression : Premier jet rédigé et alpha-lu. En pause. Fera l’objet d’une réécriture ultérieurement.

Résumé : Constantine, Papryka et Nehu, treize ans et demi, sont nées le même jour de la même année. Elles se rencontrent (par hasard ? Mais le hasard existe-t-il ?) dans la ville de Trois-Pistoles, au Québec.

Quelques mois auparavant, Constantine a reçu une lettre de sa mère depuis longtemps décédée, l’invitant à remonter un jeu de pistes de l’autre côté de l’océan. Et si Constantine aurait bien oublié jusqu’à l’existence de cette lettre, son père, Albert, semble déterminé à mener l’enquête.

Albert entraîne les trois adolescentes dans un road-trip sur les rives du Saint-Laurent à la poursuite du Dragonfly. Rien ne se passe comme prévu : le fleuve semble décidé à engloutir Constantine, esprits animaux et dangereux Mouchards surgissent inopinément sur leur chemin, et le mystère qui entoure la mère de Constantine s’épaissit davantage à chaque nouvel indice. Qui était donc l’ensorcelante Sakari ? Et quel plan étrange a-t-elle concocté tant d’années avant sa disparition ?

           Les cloches carillonnent à neuf reprises, le Saint-Laurent n’est déjà plus qu’une ombre brodée d’étincelles. Une nuit légère et douce qui embaume la camomille et les saveurs du mois de juillet baigne les rues de Trois-Pistoles. Matrone divine à la coiffe d’argent, Notre-Dame-des-Neiges veille sur la petite ville et ses milliers d’âmes.

           À quelques rues de l’église se dresse une maison québécoise, sosie stupéfiant d’un gâteau au citron : sa façade d’un jaune pimpant s’orne d’un toit pentu et de cheminées ivoirines au glacis brillant. Des colonnes en bois encadrent une large terrasse jonchée de tables en fer blanc, de fauteuils en osier et de coussins d’un orange pâli par le temps et l’usage.

           Aux quatre coins de la terrasse, des tonneaux cerclés de métal accueillent leur lot de bougeoirs et de chandelles fondantes. L’enseigne suspendue au-dessus du fronton proclame haut et fort le nom de ce délicieux établissement : La Barrique dans l’Escarpin – c’est ici que notre histoire commence.

           Si vous observez la table la plus proche de la balustrade, vous y verrez attablé un homme encore jeune aux boucles d’un brun auburn. L’œil rêveur et bleu derrière ses lunettes longues comme un ciel bas, il porte une chemise blanche et déguste un jus de fraises dans une tasse en porcelaine. La jeune personne à ses côtés, treize ans et demi, mêmes yeux bleus, mêmes lunettes encadrées d’un carré blond et strict, c’est Constantine, sa fille unique et l’objet de ma mission.

           Constantine est vêtue d’un jean et d’un débardeur noir. Elle ne rit jamais. Elle a de l’humour, pourtant, mais un humour froid qui lui vaut le surnom de Reine des Glaces. Au lieu de s’en offenser, mais Constantine ne s’offense de rien, elle a fait de ce titre une couronne. En cela, elle ressemble à Sakari. 

           Dragonflies, Les cinq doigts de la main, Siècle Vaëlban